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AVIS : Blacksad 1, 2 et 3 - Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido

Publié le par Nik'talope

Ma chronique Instagram est ici🐱🔫

 

Photo Instagram @niktai_mots_de_tete

 

« Une préface ? Pourquoi pas !... Faut un début à tout, n'est-ce pas ?

Mais là, j'avoue que pour une première, j'ai été gâté !

Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'honneur et le privilège de parler d'une bande-dessinée aussi racée... Merci, Juanjo.

En tant que dessinateur, je peux dire que j'en ai pris plein les mirettes, et je vous garantis que ça fait plaisir. Point de jalousie, ni de flagornerie, mais seulement un sentiment positif qui vous pousse à reconsidérer votre propre travail, et ça, c'est formidable, ça n'arrive pas souvent...

C'est beau, c'est fort, c'est vivant, c'est original, tout est là ! L'ambiance, les couleurs, les cadrages, les gueules, les dialogues... Tout pour perpétuer cette bonne vieille tradition du polar.

Nos deux auteurs sont Espagnols. Je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer le scénariste, Juan Diaz Canales, qui vit en Espagne. En revanche, j'ai eu le plaisir de côtoyer Juanjo Guarnido. Il vit et travaille à Paris depuis plusieurs années. Il est animateur chez Disney, alors, forcément, le mouvement, il connaît !

Et, non content d'être un dessinateur hors pair, le bougre est désarmant de gentillesse et de modestie.

Ce livre est leur première bande-dessinée publiée en France. D'ores et déjà, je peux affirmer sans risque qu'elle ne va pas laisser le lecteur indifférent. Ça va faire mal, très mal !... Et c'est la meilleure chose qu'on puisse leur souhaiter !

Juanjo, Juan, bienvenue dans notre petit monde. »

 

- Préface par Régis Loisel, page 2 tome 1

 

Blacksad 1 : Quelque part entre les ombres de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2000, 48 pages
Blacksad 1 : Quelque part entre les ombres de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2000, 48 pages
Blacksad 2 : Arctic-Nation de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2003, 56 pages
Blacksad 2 : Arctic-Nation de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2003, 56 pages
Blacksad 3 : Âme rouge de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2005, 56 pages
Blacksad 3 : Âme rouge de Juan Diaz Canales, Dargaud, 2005, 56 pages

 

De quoi ça parle ?

 

« Une jungle où le gros dévore le petit, où les hommes se comportent comme des animaux. »

Dans un New York des années 50 où les Hommes sont incarnés en animaux, John Blacksad est un chat noir, détective privé aussi solitaire que badass. Violent, intelligent, charismatique, froid et impulsif, Blacksad mène toujours ses enquêtes avec beaucoup de bruit et de fracas, comme on aime.

 

Mon avis

 

Blacksad est un pur produit de son époque – presque une caricature du flic canon-fougueux, se fichant des bavures du moment qu'il obtient des résultats, sauf que c'est un privé et donc qu'il se permet très largement de pouvoir être hors des clous. Avec un caractère à la fois cliché et attachant, touchant par moment, le protagoniste nous fait rapidement apprécier son univers et nous donne envie de lire le tome suivant.

J'aime tout particulièrement les œuvres de fictions anthropomorphiques (Beastars, évidemment, mais aussi la série BoJack Horseman qui est l'une de mes séries animées préférées), car premièrement ce n'est jamais sans raison, et deuxièmement c'est sympathoriginal (oui, maintenant je fais des mots-valises💼🙂). Ici, par exemple, on peut facilement comprendre pourquoi Blacksad est un chat noir : un animal solitaire, discret, élégant et qui peut être caractériel – sortir les griffes ; sa couleur dénote d'une pertinence plus forte encore, puisque Blacksad est un homme seul, certes, mais aussi malchanceux en bien des circonstances. En amour : seul ou en pleine peine de cœur ; enquête : il se fait souvent démolir et ne parvient à sauver la situation qu'au moyen d'immenses efforts et de quelques sacrifices ; l'amitié : à part Weekly le journaliste à partir du tome 2 et l'agent Smirnov, tous deux plus des collègues de travail que des amis. Lorsque quelque chose de bien arrive à Blacksad, la chance tourne vite, il le dit lui-même dans le tome 3 lorsqu'on lui parle de superstition : « Que peut faire d'autre un pauvre chat noir comme moi ? ». Faire de Blacksad une œuvre anthropomorphique était une excellente idée.

Pour finir, parlons un peu du travail de Juanjo Guarnido : les dessins sont magnifiques, propres, fluides, c'est un travail vraiment appréciable, et le mot est faible. Point que je prends plaisir à analyser lorsque je lis une BD ou un manga – ce que tout amateur de ce format aime bien sûr – c'est le travail graphique : le dessin, les couleurs, le matériel, le mouvement, ici c'est... c'est beau putain ! L'esthétisme est à son comble, on aime, on aime !

 

Pourquoi j'ai voulu le lire ?

 

Premier tome offert par un ami, puis le deuxième et le troisième encore de sa part et de la part de sa chérie, on était à la limite du harcèlement pour m'inciter à le lire. Si tu lis cet article : c'est bon, t'es heureux ? tu soutiens le patriarcat en prouvant que le harcèlement fonctionne, c'est mal et tu le sais !🤣

 

La 4eme de couverture est ici :

 

« Parfois, quand j'entre dans mon bureau, j'ai l'impression de marcher dans les ruines d'une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l'être civilisé que je fus jadis. »

 

 

Genre : Bande-dessinée policière

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